Ce n’est pas tout à fait par hasard si maman est venue si tôt nous rendre visite. Il s’avère que les possibilités de trekker au Ladakh s’étendent de mi –Juin à mi – Septembre, après quoi, la neige dissuade nombres d’aventuriers.
Pour le petit topo, le Ladakh fait partie du Jammu et Cachemire, un Etat du nord de l’Inde, et se situe en plein cœur du Great Himalaya, celui des neiges éternelles. Sa population est essentiellement bouddhiste, et le Ladakh est connu sous le nom de « Petit Tibet ». La capitale, Leh, se trouve à 3500m d’altitude et n’est ouverte aux visiteurs que depuis 1974 (par avion, 1989 par la route).
Grande marcheuse de son état, ma maman s’était décidée à nous rejoindre quelques jours à Delhi, avant de s’envoler pour Leh et de là, faire un trek d’une bonne semaine. Ne pouvant laisser passer une occasion pareille, nous nous sommes envolés avec elle le jeudi 13 Août à 06h30 sans savoir exactement quand nous allions rentrer.
7h45 : arrivée et premières impressions ! Le dernier quart d’heure en avion était comme un rêve, nous survolions d’immenses étendues où l’on ne voyait que sommets enneigés à perte de vue, parfois un lac, une tâche verte parmi le désert de roches et de glaces, nous frôlions les crêtes et finalement, piquions vers une vallée encaissée. La piste est quelque part au milieu des montagnes, tout autour, on ne voit que désert et hauts monts, fabuleux. Je me sens bien, légère, presque comme si j’étais un peu ivre, mais ça va. Une fille est couchée par terre, déjà victime du mal de montagnes. Nous sommes à 3500m au dessus du niveau de la mer.
Je décide de faire quelques pas, une photo… Mais non, c’est interdit. Le Ladakh est contigu au Tibet et au Pakistan (au niveau de la zone de conflit) et nous sommes donc dans une région militarisée, l’aéroport lui-même est militaire et ça rigole pas vraiment.
Finalement, un minibus vient nous chercher pour nous emmener au terminal d’arrivée où nous remplissons les formalités habituelles (grippe A, enregistrement de tous les touristes transitant par le Ladakh). Nous sommes récupérés par Stanzin, un jeune étudiant qui bosse à l’agence de trek contactée par maman. Sur la route de la guest house, un attroupement nous intrigue. Nous nous arrêtons aussi pour voir ce qu’il se passe : c’est le Dalaï Lama qui est attendu ! Sans hésiter, nous nous plaçons au milieu de tous ces ladakhis en costumes de fêtes et bouquets de fleurs attendant d’apercevoir leur père spirituel. Une demi-heure plus tard, le voila, les mains jointes en signe de salut, de paix et de respect, qui traverse (dans sa Scorpio), la foule de ses fidèles. Il paraît que cela nous portera chance.
Nous n’avons pas le droit de faire trop d’efforts pendant les 48 premières heures, nécessaire à l’acclimatation. Nous décidons donc de visiter Leh, son temple principal, Sankar Gompa à quelques 2 ou 3km… Le lendemain, nous partons à 5h40 pour assister à la puja du monastère de Thiksey.
Puis, nous faisons route vers le monastère de Hémis, un des plus beaux et certainement le plus grand de la région. Les peintures murales, les statues de Buddha (14mètres pour le Buddha du futur de Thiksey, également de nombreuses statues de plus de 5m de haut), le travail du sable… C’est splendide.
Chaque monastère est construit sur un sommet et domine donc la vallée autour de lui.
Les paysages sont féériques, l’ambiance au calme et à la méditation... Nous finissons la journée par le petit monastère de Stakna, et finalement, le palace de Stok, où vit toujours la famille royale déchue du Ladakh. Une nouvelle fois pourtant, nous allons nous retrouver en présence du Dalaï Lama ! Celui-ci se trouvait à Stok au moment où nous y arrivons… Nous avons véritablement une bonne étoile !
Le soir du deuxième jour, nous sommes partis jusqu’au Shanti Stupa (ci-dessous), érigé par un moine japonais bouddhiste, arrivé en Inde en 1979 et disciple du Dalaï Lama. Nous avions rencontré des amis à lui dans l’avion, ce qui nous permit de le rencontrer ce soir là. Après avoir bien discuté, il nous a invités à nous joindre à lui pour une heure de méditation ouverte à tous !
Nous avons également consacré la journée du 3èmejour à la visite des monastères : Lamayuru d’abord, après 4h de route sur une piste extrêmement poussiéreuse (tant que j’ai cru 10fois qu’on allait s’y embourber !), étroite et pas franchement aplanie…
On a cru mourir mais le jeu en valait la peine : le monastère, niché au sommet était très beau, le cadre véritablement enchanteur.
Le 2nd et dernier site de la journée, le monastère d’Alchi, était très différent de tout ce que l’on avait vu jusque là. A plat dans une vallée, il est composé de 5 temples différents. Les plus vieilles peintures datent du 11siècle et sont restées très belles !
Commentaires
lol le yeti arrive bientot...
sinon non on a pu y rester qu'une semaine malheureusement mais la fac nous attendait...
Pourquoi ça me fait penser à Tintin au Tibet... :-p
Wunderschön !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
j'imagine que c'est plus calme ! zen attitude ou altitude, lol, vous etes encore là bas ?
merci !! Effectivement on apprend à etre patient mais au Ladakh c'est plus supportable qu'au quotidien à Delhi !!!
J'ai un peu voyagé avec vous en Inde, une des destinations que j'aimerai bien faire, bon courage, je crois que la patience est de mise là bas ! bonne continuation sur VEF