Ces choses là, il y en a plein, en général, c’est bien sûr ce qui rompt totalement avec notre quotidien français, celui des grandes rues propres, des pigeons et des prix exorbitants.
Ps : cet article est une série de points souvent sans peu de rapports les uns avec les autres et placés dans un désordre plus que certain. Tant pis, ça n’était même pas destiné à être publier à l’origine.
Et puis finalement ça sera plusieurs articles.
Na.
D’abord, il y a les vaches. Ce n’est évidemment pas un mythe, elles peuplent bien les trottoirs et les routes indiennes, où que l’on soit. Elles se déclinent en 3 genres : les vaches à proprement parler, les zébus avec leur grosse bosse dans le cou, et les buffles, des mastodontes qui adorent l’eau et se déplacent en troupeau. A Delhi, on trouve les trois.
Il y a aussi des sous genres, parmi les vaches, on trouve les grosses qui appartiennent à des particuliers mais qui vont quand même piquer la bouffe des autres dans les décharges, ce qui arrange bien leurs propriétaires, qui du coup ne les nourrissent pas.
Ce sous groupe A1 côtoie le sous groupe A2 que voila : les maigres qui n’appartiennent à personne, et qui semblent au bord de l’agonie à chaque pas. Elles sont d’ailleurs souvent couchées au milieu de la route et, un jour, risquent de rejoindre celle désarticulée que nous avons croisé en bus la semaine dernière.
Enfin, il y a les cas cliniques exceptionnels, ceux qui intéresseraient beaucoup les étudiants vétérinaires de Gureghem. C’est par exemple celle-ci à Jaipur, qui survivait vaillamment à un accouchement non abouti. C'est-à-dire qu’elle se tenait sur ses 4pattes l’air de rien, et que deux pattes d’un veau-mort-à-l-intérieur-mais-pas-sorti dépassaient encore de là où le corps aurait du suivre… Pas ragoutant je vous l’accorde !
Ensuite,mais dans une rubrique séparée, il y a les gens. Large programme…
Dans le palmarès, on mettra les petits vieux, ceux ou celles qui se plantent à quelques millimètres de nous et nous observent, trèèès longtemps, puis repartent quand ils en ont assez.
Puisqu’on revient de leur ville sainte, et qu’en ce moment on les kiffe, j’appelle les Sikhs ! On les aime parce qu’ils portent toujours leur turban, leur poignard, des cheveux et une barbe longue, un caleçon ; mais aussi parce qu’ils sont ouverts, aimables, qu’ils tentent de t’expliquer leur religion et sont ravis quand tu visites leurs temples ou récites les noms de 3 gurus sans te tromper…
Bien sûr il y a les enfants… Banal direz vous ? Mais les enfants d’ici ont vraiment quelque chose… Véritables entrepreneurs, certains sont même, dès l’âge de 6ans, installés sur les trottoirs de Manali pour rouler des feuilles de cannabis entre leurs petites mains et en extraire la résine ! Et les parents dans tout ça ?
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Parlons des gens, parlons de moi : l’Inde a fait de moi une fille. Depuis que je suis ici, j’ai découvert Khan Market (mais ça aussi c’est pour les riches et les expats en mal de nourriture européenne) et surtout… Sarojini ! Localement réputé pour être le plus grand et le moins cher des marchés textile de l'univers, c’est le paradis du shopping ! On y trouve par exemple de magnifiques contrefaçons Desigual à moins de 2,50€ (je l’ai su car sur mes vrais fringues Desigual il y a marqué Made In China et pas Made In India comme sur les copies, déchirant ! ). En plus de tous les habits et styles imaginables, tu peux te faire tatouer au Henné, qui, si tu le fais sous les bons auspices, te garantira un bon mariage (comprendre un mari riche et peut-être pas trop moche).
Le cercle vicieux veut qu’une fois qu’on t’a initié à l’endroit en question, tu inities toi-même toutes tes amies, et y retourne donc 12 fois par semaine même si c’est à 1h de chez toi en Rickshaw-Métro-Rickshaw (puisque tu es devenue tellement faignante que tu ne marches même plus jusqu’au métro, à 7minutes de chez toi).
Je suis actuellement une cure de désintoxication pour le problème sus nommé, car la banque m’a prévenue, c’est Sarojini ou les week ends !